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Randal Falker : "[…] Prouver à tout le monde ce dont je suis capable…"

 Randal Falker, nous a accordé une interview deux jours après la victoire des siens devant la Chorale de Roanne. Il s’étend sur le non-match produit au Havre, ainsi que sur sa forme actuelle. Il est l’un des tout meilleurs joueurs de Pro A en ce début de saison, après une expérience mitigée en Turquie. Une interview à consommer sans modération…
Photos : C2Images

Mardi dernier (12/11), vous avez remporté un match contre Roanne (56-49), quelle était la clé pour espérer gagner cette rencontre ?
Je pense que tous les efforts défensifs qu’on a pu donnés ont été primordiaux. C’est extrêmement difficile de gagner avec 56 points, et on a su le gérer… C’est assez fou !
Le Coach a dit en « Press Room » que cette victoire donnait de la confiance à l’équipe, après le non match au Havre. Comment te sens-tu après ce match ?
Je suis d’accord. La confiance est vraiment importante et c’est ce que tu obtiens quand tu gagnes une telle bataille comme celle contre Roanne. Oui… La confiance va revenir, parce que tu sens que tu peux avoir une chance de remporter la victoire même si tu as une panne sèche d’adresse…
Sinon, pour répondre à votre question, après un match comme celui-ci, tu te sens complétement lessivé (rires)…
Tu es auteur d’un très bon début de saison. Es-tu surpris par ton niveau actuel ?
Cette année, j’ai accepté de venir, ici, sans hésiter pour prouver à tout le monde et à moi-même ce dont je suis capable. Je suis certes un petit peu surpris, mais dans le fond, je savais que j’étais capable de jouer comme cela. J’ai eu besoin d’une opportunité comme celle que le président Christian Fra m’a proposé cet été.
Au bout d’une longue préparation et de 6 matches en ProA Comment te sens-tu ? Es-tu toujours gêné physiquement ?
Je suis toujours en vie , donc tout va bien (rires)… Plus sérieusement je vais de mieux en mieux, mon genou se rétablit petit à petit, même si je ressens quelques gènes, je fais attention à ne pas trop sauter pendant les entrainements.  Mais sinon rien de particulier à signaler.
Peux tu t’exprimer sur le début de saison de ton équipe, comment l’évalues-tu ?
On pourrait être à 5 -1… mais on ne refera pas l’histoire… C’est loin d’être inquiétant, car nous jouons plutôt bien, et nous nous battons. L’état d’esprit que nous dégageons est bon aussi. N’oublions pas que nous perdons de peu contre Nanterre qui n’a concédé qu’une seule défaite depuis le début du championnat (Le Mans cette semaine). En plus Nanterre a réussi un exploit majeur en Euroleague (victoire à l’extérieur contre le FC Barcelone). Quant à Dijon, il a battu Le Mans et est allé gagner à Gravelines…
 
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Justement, qu’a t-il manqué à l’équipe pour remporter les deux premiers matches du championnat ?
De bloquer le shooteur sur la ligne des lancers francs… Dans ces matchs, il y a une part de chance certes, mais il y aussi l’erreur humaine … Après ce qui est arrivé c’est… incroyable* ! Il n’y a que le basket qui peut procurer ce genre d’émotions, et malheureusement pour nous, cela nous est arrivé… On se bat sur chaque ballon, on a cette envie de bien faire, et ces deux premières rencontres n’ont malheureusement pas pu concrétiser le travail fourni.
Ensuite, comment expliques-tu la défaite contre Le Havre ( 88-76) ?
Tout d’abord, pour tout vous dire, nous n’avons jamais sous-estimé Le Havre.
Au basket, quand tu joues sans pression, et que tu as la confiance c’est tout de suite plus simple. Le Havre s’est mis dans la peau de l’outsider. Ils ne se sont pas posés de questions. Ils ont joué l’esprit libéré.
Ils n’avaient rien à perdre. Pourtant, tout le monde les donnaient « perdants » avant le début de la rencontre car deux joueurs majeurs (Boddicker et Salyers), étaient absents.
Ils ont tout simplement prouvé le contraire… Bravo à eux.
Après la victoire contre Roanne (56-49), Le SLUC est désormais à 3 victoires pour 3 défaites. Le prochain match contre Limoges est aussi important…
Tous les matches sont importants ! Le but est d’être le plus haut possible début Mai.
On a une bonne équipe. Il ne faut tout de même pas oublier que nous avons eu une préparation compliquée. Flo (Pietrus) et Kenny (Grant) sont arrivés sur le tard à cause de l’Euro… J’ai subi moi-même des pépins physiques, qui m’ont tenu écarté des terrains une quinzaine de jours. Donc, plus le temps passe… plus l’équipe apprend à se connaitre.
Ressens-tu une forme d’impatience chez les fans ?
Il ne faut pas s’inquiéter… On a trois Rookies (Booker, Harris et Sene) dans l’équipe, il faut qu’ils s’adaptent à une nouvelle façon de jouer ça prend du temps.
C’est plus important d’être bon au fur et à mesure de la saison… Il y a deux ans lors de ma dernière année à Cholet, nous avions eu un départ catastrophique (1 victoire –  5 défaites), nous avions par la suite enchainé 4 ou 5 victoires consécutives. Nous allons en Plays-offs en perdant en demi-finale contre Le Mans lors du 3eme match. Personne ne nous voyait là, on a su augmenter notre niveau de jeu au fur et à mesure de la saison.
Que penses-tu du niveau de la Pro A ?
La ProA devient de plus en plus forte avec l’arrivée d’excellents joueurs. C’est pour cette raison qu’on observe, qu’il y a peu d’écart entre le 5ème et le dernier du classement.
L’erreur à ne pas faire, c’est de se mettre la pression inutilement.

Propos Recueillis par Quentin LOZZIA
(*) Contre Nanterre et Dijon le SLUC a subi un scénario incroyable. A 3 secondes du terme de la rencontre les Couguars menaient de 3 points, 2 lancers francs à suivre pour l’équipe adverse. Le premier réussi, le second raté suivi du rebond offensif pris par l’adversaire. Concrétisé par une claquette : Prolongation.